June 24, 20201
4
Sur le terrain
3mn
Non lu

La Croix-Rouge des Hauts-de-Seine mobilisée face au Covid-19

3mn
Non lu

Progression dans le chapitre

Fidèle à son rôle historique d’assistance et de protection des populations, notamment les plus vulnérables, la Croix-Rouge française s’est mise en ordre de marche pour rassembler tous ceux qui veulent agir afin de relever défis qui se dressent devant nous. Dans toute la France, son action s’articule autour de trois grandes priorités : maintenir nos missions essentielles ; renforcer nos actions de secours et de protection pour les victimes de l’épidémie ; et, enfin, innover pour le lien social des personnes isolées. Dans les Hauts-de-Seine (92), la Croix-Rouge française dispose de 30 implantations et compte 2000 volontaires. Claude Girardi, président de la délégation territoriale des Hauts-de-Seine, explique comment les équipes font de ces priorités une réalité.

Comment faites-vous pour maintenir les missions essentielles de la Croix-Rouge française sur votre territoire ?

 

Certaines de nos activités ne peuvent disparaître du jour au lendemain tant elles sont utiles aux publics que nous accueillons, y compris – voire encore plus – en temps de crise. C’est notamment le cas des épiceries sociales du département, qui se sont donc adaptées pour continuer à fonctionner. A Rueil-Malmaison, les personnes n’entrent plus dans l’épicerie sociale mais elles sont accueillies à l’extérieur par un jeune en service civique, qui note les commandes et les transmets aux bénévoles pour que ces derniers puissent préparer les paniers. Tous portent des masques et des gants. A Suresnes, un autre mode de fonctionnement a été plébiscité : les personnes passent leur commande par téléphone et ce sont des bénévoles qui leur déposent ensuite leurs achats. Dans les deux cas, l’épicerie sociale continue de fonctionner.

 

Outre l’épicerie sociale, quelle action a nécessité des ajustements ?

 

Une autre mission fondamentale concerne le maintien du lien avec les personnes âgées isolées, qui s’effectue généralement par des visites à domicile. A Bagneux, les bénévoles se sont immédiatement adaptés au contexte de pandémie : à la place des visites, des appels réguliers sont programmés, deux fois par semaine. Chacun des bénévoles appelle toujours la même personne : cela permet véritablement de nouer un lien. En ce moment, encore plus que d’habitude, les personnes que nous contactons attendent cet échange avec impatience. Notre action prend tout son sens quand on sait à quel point elles sont isolées.

 

En ce qui concerne le renforcement des actions de secours et de protection pour les victimes de l’épidémie, pouvez-vous détailler la mission que vous menez avec le SAMU 92 et l’hôpital de Garches ?

 

Tout au long de l’année, nos équipes interviennent en renfort du SAMU et de l’hôpital de Garches, avec la mise à disposition de cinq véhicules Croix-Rouge et la présence de bénévoles pour assurer la régulation. Là aussi, notre action a été renforcée pour faire face à l’afflux des appels et à l’augmentation du nombre d’interventions sur le terrain. Un véhicule est ainsi spécialement dédié au transport des personnes suspectées d’être infectées par le Covid-19. Il est aménagé pour faciliter la désinfection après chaque intervention, tandis que l’équipage (trois volontaires secouristes) est doté des protections indispensables (masques, lunettes, surblouse, gants, charlotte…). Plusieurs sorties sont réalisées chaque soir et cela permet de soulager le SAMU, qui n’envoie un véhicule avec médecin que lorsque c’est indispensable.