September 1, 20211
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Développer les tiers lieux pour décloisonner les parcours
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Développer les tiers lieux pour décloisonner les parcours

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  • « La Marmite » au Puy-en-Velay
 
  • Le projet de pôle gérontologique nîmois
 
  • Un pôle handicap-habitat inclusif à Saint-Jans-Cappel
 
  • « Ehpad@dom » : des dispositifs renforcés de soutien au domicile pour les personnes âgées
 
  • « Le Village solidaire » à Bruay-la-Buissière
 

Impulsé par l’essor du numérique, les tiers lieux ont d’abord émergé dans le secteur professionnel (espaces de coworking, campus connectés, fablabs, ateliers partagés, etc.), pour s’étendre ensuite à d’autres sphères (ressourceries, recycleries, cafés ou restaurants solidaires, espaces de médiation numérique, ateliers, etc.). Ouvrir, remettre de l’humanité là où elle fait défaut, de la gaieté, de la légèreté, de la diversité. Il s‘agit de penser les tiers-lieux avant tout comme des lieux de vie.

 

Le besoin de nouveaux lieux pour faire société

 

La notion de tiers-lieu a été introduite par le sociologue américain Ray Oldenburg, en 1989 dans son ouvrage The Great Good Place. Sa définition englobe tout lieu de sociabilité autre que la maison et le travail. Cette « troisième place » est un substitut contemporain des lieux de rassemblement disparus, répondant aux besoins de « faire société » et de « vivre ensemble ».

Il y a aujourd’hui autant de définitions que de modèles et d’usages du concept. Les tiers-lieux ont en effet pour caractéristique d’être hybrides et multiformes. Chacun possède sa propre identité, ses spécificités, son fonctionnement et sa communauté. Leur vocation est de rassembler, de créer du lien, d’être un espace de partage entre des acteurs aux parcours et projets multiples. Cette variété et cette mixité constituent tout l’intérêt et la richesse de ces dispositifs pour nos activités.

 

Un modèle adapté aux solidarités de proximité

 

La Croix-Rouge française travaille sur une acception large du tiers-lieu via la création d’espaces ouverts à tous, favorisant la mixité sociale, la rencontre entre des publics éloignés, autour d’un projet commun. Ils sont conçus comme des lieux de collaboration, de co-construction, de participation, où chaque usager est un contributeur, un acteur, un maillon d’une communauté, sans considération de son statut social ou de son âge. Les tiers-lieux sont, quelle que soit leur forme, leur taille ou leur site d’implantation, des espaces ressources et de citoyenneté.

Les premières expérimentations ont été lancées en mars 2018 sur des territoires ruraux et semi-urbains, à l’initiative de la mission sur la ruralité de la direction des activités bénévoles et de l’engagement et en coordination avec la direction déléguée à la stratégie et à l’innovation. La Coopérative des tiers-lieux accompagne aujourd’hui l’association dans cette démarche.

 

Un carrefour du parcours Croix-Rouge

Les tiers-lieux de la Croix-Rouge française s’inscrivent dans une volonté de maximiser l’impact social et l’ancrage sur les territoires, en les redynamisant et en potentialisant leur attractivité. Les tiers lieux permettent de mixer les activités bénévoles et salariées et de faire participer davantage les usagers, en les rendant acteurs de leur parcours.

Les établissements sont ainsi invités à repenser leurs modes d’accompagnement, à décloisonner les métiers du social, du sanitaire et du médico-social pour avoir une vision globale des publics accompagnés. Ainsi, une nouvelle génération d’établissements obéissant à une logique de participation et d’inclusion émerge actuellement.