July 1, 20221
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Les coulisses de l'action
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Coordonner toutes les Croix-Rouge

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Des milliers de blessés, des millions de déplacés, des dizaines de Croix-Rouge et Croissant-Rouge mobilisés, des centaines de millions de dons récoltés : pour venir en aide efficacement aux personnes touchées, il est impératif de se coordonner avec toutes les Sociétés nationales. C'est là toute la force de notre Mouvement international et la garantie de notre efficacité sur le terrain. Trois questions à Birgitte Ebbesen, directrice de la région Europe de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Comment s’organise la coordination du Mouvement Croix-Rouge ?

 

C’est dans une opération complexe de cette nature, c’est-à-dire dans un conflit provoquant le déplacement de populations à très grande échelle, que l’on observe la puissance du Mouvement international. Une bonne coordination entre tous les acteurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est primordiale pour la fluidité de l’aide humanitaire et l’assurance d’atteindre le maximum de personnes affectées par les événements. Les volontaires se mettent immédiatement en ordre de marche et toutes les composantes du Mouvement, c’est-à-dire les Sociétés nationales, la Fédération internationale et le Comité international (CICR) s’unissent pour fournir toute l’assistance possible, dans un temps très court.

 

Comment vous organisez-vous entre Sociétés nationales ?

 

 

 

 

Notre force, c’est d’être préparés aux situations d’exception. Nous avons formé un grand nombre de spécialistes qui, lorsqu’une urgence arrive, interviennent dans tous les domaines : la logistique, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la santé, les télécommunications, les nouvelles technologies, etc. Une fois sur le terrain, ils savent précisément quoi faire, malgré une situation qui peut sembler chaotique pour des non initiés. Cette expertise, cette préparation aux crises, c’est ce qui nous permet d’agir vite et d’apporter une assistance globale.

 

Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés ?

 

Le plus gros challenge, c’est l’ampleur de l’opération. Nous avons dû commencer des opérations dans 8 pays simultanément : en Ukraine et dans 7 pays voisins. Ce défi est lié aux déplacements massifs de populations à la fois en interne et vers d’autres pays. L’autre particularité de cette crise, c’est l’extraordinaire générosité qu’elle a suscitée. Nous avons reçu plus de financements sur cette crise que sur toute autre auparavant. Ces dons sont une responsabilité énorme pour nous.