En Ukraine, des centaines de milliers de personnes vivent sans accès à des produits de base, sans eau ni nourriture. Depuis le début du conflit, plus de 175* établissements de santé ont été endommagés ou détruits, selon la FICR. Les pharmacies sont fermées, les stocks de médicaments sont faibles, le personnel de santé manque cruellement. Dans ce contexte, le risque de maladies infectieuses, d’épidémies de maladies respiratoires et hydriques est élevé. Les gens sont fatigués et stressés, physiquement, mentalement et émotionnellement. C’est pourquoi la santé mentale et le soutien psychosocial doivent être une des grandes priorités du Mouvement. Dans l’ensemble de notre réseau, les volontaires ont été formés pour aider les gens à faire face aux événements traumatiques. Néanmoins, le chemin vers la résilience peut être long.

La FICR a renforcé son soutien à la Croix-Rouge ukrainienne en mettant en place une clinique et des équipes sanitaires mobiles, ainsi que des plans à long terme pour soutenir les interventions sanitaires. Des fonds importants ont été engagés pour réhabiliter et fournir des toilettes et des douches à la population, distribuer de l’eau et veiller à ce que les personnes aient accès à des articles d’hygiène appropriés.

*FICR au 19 mai 2022

A la Croix-Rouge française, la santé est l’un de nos principaux domaines d’expertise. Il était donc évident pour nous de proposer notre soutien pour couvrir des besoins devenus rapidement considérables et qui vont croissant.

A trois reprises, nous avons participé au rapatriement de blessés et d’enfants malades en provenance d’Ukraine. La toute première opération a eu lieu le 21 mars dernier. Ce jour-là, 22 enfants atteints de cancer ont atterri à Orly, en France, pour poursuivre leurs traitements arrêtés brutalement par le conflit. Une centaine de nos bénévoles ont répondu présent pour aider au rapatriement de ces familles.

Nous avons également ouvert deux délégations à la suite de nos deux missions exploratoires en Roumanie et en Moldavie pour renforcer les capacités des Croix-Rouge de ces pays en matière de santé et de premiers secours.

 

• Premiers secours

Mi-avril, nous avons envoyé 1 200 kits de premiers secours destinés aux volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne, ainsi que 100 kits de formation aux premiers secours pour la population civile. Nous développons également des activités de premiers secours en Roumanie et en Moldavie, et ce grâce à l’action du Centre mondial de référence des premiers secours que nous hébergeons. Tandis qu’en Roumanie toujours, nous étudions un projet de soutien au service d’ambulances de la Croix-Rouge.

 

• Volet médical

Nous travaillons aux côtés de la Croix-Rouge roumaine pour l’aider à développer ses activités en santé primaire pour faire face à des problématiques courantes comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires. Nous travaillons  également à renforcer la caravane santé (voir photo ci-contre), un dispositif itinérant d’accès aux soins qui se rend dans les déserts médicaux et va vers des personnes isolées ou fragiles. Nous souhaitons pouvoir ainsi soigner les personnes ayant fui l’Ukraine, en plus des patients habituels. Ce projet, encore à l’étude, associera des actions médicales et de santé mentale menées par la FICR.

 

 

• Santé mentale et soutien psychosocial

Plusieurs projets sont actuellement en cours. L’enjeu ? Limiter les impacts psychologiques liés au conflit chez les enfants et les adultes ou réduire les traumatismes. En Moldavie, nous travaillons main dans la main avec le CICR pour implanter dans les prochains mois des “Butterfly houses”, autrement dit des centres d’activités sociales et ludiques qui sont aussi des lieux d’inclusion sociale, de soutien aux parents et aux familles d’accueil.

 

En Roumanie, nous élaborons avec la FICR un plan d’action global pour appuyer la Croix-Rouge roumaine dans ses activités de soutien psychosocial, dans une démarche de prévention des risques. Des experts formés pourraient ainsi intervenir dans des cliniques mobiles.

Enfin, nous soutenons la Croix-Rouge croate dans le recrutement de volontaires qui soient en mesure d’intervenir dans des centres d’accueil de réfugiés, dans des cliniques mobiles ou dans les différentes branches de la Croix-Rouge.